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Réflexion – Le travail en Polynésie –
Le travail en Polynésie et dans les îles – Un grand problème pour les jeunes polynésiens –
Article de Pierre Bucheli et Jean-Luc Baron – Le 14 août 2019
Ce que nous avons vu et observé à Raivavae durant ces dernières années nous amène à cette réflexion, et aussi aux questions que nous nous posions concernant le travail des jeunes en Polynésie, leur formation, leur exil en métropole et leur engagement dans l’armée française.
La question principale est, pourquoi un travail ?
Pour gagner de l’argent, bien sûr! Mais si possible en trouvant un travail en adéquation avec ses compétences, ses goûts et sa vision du monde !
Cela dit, pour trouver du travail, il faut un marché du travail (offres et demandes) et aussi, il faut trouver un compromis entre :
- Le travail rémunéré disponible,
- Ses goûts et affinités personnels,
- 1 formation qui correspond.
À cela, on peut ajouter que la Polynésie est un tout petit pays, malgré son immense territoire, qui n’a pas forcément toutes les offres de travail que l’on peut trouver en métropole ou ailleurs dans le monde !
Donc si l’on désire rester en Polynésie et servir les intérêts de l’ensemble du territoire ou bien de son île, il faut bien regarder quelles sont les filières disponibles.
De plus, la Polynésie, ancienne colonie française et actuellement communauté d’outre mer, vit trop souvent dans un système d’assistanat et de perfusion de la métropole française.

Cette situation d’assistanat a comme principaux défauts :
- de fausser la réalité des besoins et des possibilités de la Polynésie,
- et aussi d’endormir les initiatives constructives contraires aux objectifs de la métropole.
On est aussi frappé par cette aspiration des jeunes hommes vers l’armée française !
Cela offre évidement aux jeunes une ouverture sur le monde même si cela est particulier, mais, la plupart du temps elle ne construit aucun avenir, surtout si l’on n’y apprend pas une formation utile dans la vie civile.
Et après ce passage à l’armée, que reste t-il ?
On a construit une famille en France, donc on a quitté son fenua, ou avec sa petite rente militaire on retourne au fenua, mais pour y faire quoi ?
Cela fait penser à ces sportifs de haut niveau qui, la jeunesse passée, se retrouvent avec quel avenir ?
Donc, si on fait le choix de l’armée française, il faut aussi se soucier de ce qu’il va se passer après son engagement !
Évidement, toutes solutions quel-qu’elles soient qui permettent d’avoir un travail rémunéré vaut mieux que l’oisiveté qui peu conduire à la destruction complète de sa personnalité (alcool, pakalolo, etc.).
Cela dit et pour finir, il y a de multiples façons d’être utiles à soi, à sa famille, à son île, à son fenua, qui ne passent pas obligatoirement par l’exil et recherche exclusive de gagner de l’argent !
JLB et PB











